

Ligue des champions: le PSG doit répondre aux attentes
Après avoir envoyé un message à toute l'Europe en éliminant Liverpool, le PSG - désormais l'un des grands favoris de la Ligue des champions - doit maintenir le niveau mercredi (21h00) face à Aston Villa en quart de finale aller au Parc des Princes.
Au soir du 11 mars à l'issue de la séance des tirs au but à Anfield, le statut du club de la capitale a subitement changé, autant que l'euphorie a rempli le vestiaire parisien. Au point d'être favori de la compétition que souhaitent remporter les dirigeants qataris ?
"On est encore loin de ça. Il faut être humble aussi. On a une équipe avec des jeunes joueurs, on veut construire quelque chose", avait tempéré Nasser Al-Khelaïfi dans les couloirs du stade de Liverpool.
"Pour moi, les favoris n'existent pas. Il y a huit équipes qui sont là, qui l'ont mérité et peuvent se qualifier. Sur la route, il y a beaucoup de favoris éliminés", a également estimé mardi Luis Enrique, qui devra faire son capitaine Marquinhos, suspendu, mais qui pourra compter sur le retour de Lee Kang-In.
Grâce à un état d'esprit magistral qui leur a permis de renverser plusieurs situations délicates et à un jeu d'un très haut niveau, les Parisiens ont donné le sentiment de n'avoir plus vraiment de limites cette saison depuis leur succès capital en phase de poules face à Manchester City en janvier (4-2).
Avec la victoire contre City et l'élimination des Reds en huitième, le club de la capitale a frappé un grand coup, encore plus qu'en quart de finale la saison dernière contre le Barça (défaite 3-2 au Parc, puis victoire 4-1 à Montjuïc), tant ses joueurs ont grandi et jouent bien ensemble.
Mais depuis la dernière fenêtre internationale, fin mars, la machine parisienne et le jeu léché des hommes de Luis Enrique impressionnent moins: le PSG n'a joué vraiment qu'une période par match que ce soit à Saint-Etienne (6-1), contre Dunkerque (Ligue 2) en demi-finale de Coupe de France (4-2) et face à Angers samedi (1-0) au Parc, où ils ont validé leur 13e titre de champion de France.
- "Le coeur sera là" -
"Nous ne pouvons pas être tous les matches à un niveau de 9 ou de 10 sur 10. Il y a des matches moins bons, d'autres un peu étranges", a concédé Luis Enrique samedi, relevant que son équipe avait manqué "de mobilité et de profondeur". "Mais je suis certain que le niveau de l'équipe va s'envoler mercredi", a-t-il assuré, car "nous sommes tous alignés... je le vois à l'entraînement chaque jour",
"Le coeur sera là, les jambes aussi, cette énergie positive que l'on voit, il faut en tirer profit. Contrôler nos émotions, ce sera la clé", a-t-il encore dit mardi, avant d'affronter Villa, vainqueur du trophée en 1982 mais qui n'a plus joué un quart de finale de C1 depuis 1983.
Pour Désiré Doué, 19 ans et en grande forme, "quand on arrive en quarts, il n'y a pas de hasard. S'ils sont là c'est qu'ils le méritent. On aborde ce match avec beaucoup de sérieux. On doit être sérieux d'un bout à l'autre du match".
Il faudra retrouver le niveau d'avant la trêve internationale pour Paris car les Villans sont en forme, forts de leurs sept victoires de rang toutes compétitions confondues, même si les matches à l'extérieur sont leur talon d'Achille.
Mercredi au Parc des Princes, Luis Enrique retrouvera sur le banc d'Aston Villa un autre entraîneur espagnol aux idées bien précises, l'ancien coach parisien Unai Emery. Il l'avait croisé pour deux soirées légendaires en 2017: au cinglant 4-0 infligé par le PSG à l'aller le 14 février, le Barça de Luis Enrique avait répondu par la fameuse "remontada" (6-1), le 8 mars.
Attention donc au syndrome des ex-Parisiens, qui traditionnellement brillent contre leurs anciennes couleurs. Villa en compte trois: Unai Emery donc, grand artisan du renouveau de l'équipe de Birmingham, Lucas Digne, et le plus récent d'entre eux, Marco Asensio, qui enchaîne les buts depuis qu'il a été prêté cet hiver par le PSG.
T.Buraiki--al-Hayat